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Retour à la salle de presseLe Musée néo-zélandais de la libération – Te Arawhata

A une centaine de kilomètres au Nord-Est de Villers-Bretonneux se trouve la ville fortifiée du Quesnoy. Si cette ville ne parle pas forcément au peuple australien, son destin fut néanmoins bien lié à celui des soldats de l’ANZAC, puisque ce sont les Néo-zélandais qui libérèrent la ville après quatre années d’occupation allemande. Aujourd’hui, le Musée néo-zélandais de la libération – Te Arawhata raconte cette incroyable histoire.
L’Histoire
Située à proximité de la frontière belge, la ville de Quesnoy a toujours été historiquement considérée comme une place à défendre, et si ses premiers remparts apparaissent dès le XIIème siècle, c’est principalement grâce à l’architecte et ingénieur Vauban à qui l’on doit la restructuration et le renforcement des fortifications, sous le règne de Louis XIV. Lorsque trois siècles plus tard, la Première Guerre mondiale éclate, l’armée allemande prend rapidement possession de la ville et de ses remparts, leur donnant une place de sureté dans une forteresse presque imprenable, et loin derrière les lignes allemandes.
La ville étant tombée sous le contrôle des Allemands en août 1914, les habitants ont subi une occupation très éprouvante pendant la plus grande partie de la guerre. Lorsque les Allemands battent en retraite dans les derniers mois de la guerre, les alliés, et plus particulièrement la division néozélandaise, arrivent au pied des imposantes fortifications de la ville le 4 novembre 1918. Retranchés derrière ces murs, les troupes de l’armée allemande sont bien décidées à garder leurs positions


Si l’artillerie alliée avait pu aisément détruire les fortifications, l’objectif était de causer le moins de dégâts possible en épargnant la population locale. Les Néo-zélandais ont ainsi décidé d’adopter une méthode plus subtile, en enflammant du pétrole pour créer un écran de fumée, et en tentant d’escalader les remparts à l’aide d’échelles. Pour la plupart trop courtes pour franchir l’ultime mur de briques, trois échelles sur quatre sont détruites lors de tentatives infructueuses d’escalader le rempart. La dernière, utilisée sur un rebord surélevé et en retrait, permet finalement aux troupes néozélandaises de pénétrer dans la ville.
Une fois dans l’enceinte de la ville, il ne fallut que peu de temps avant que les néo-zélandais ne mettent les troupes allemandes en déroute, peu à peu débordées de tous les côtés. Près de 2 000 soldats allemands se rendent, et les quelques 1 600 habitants français de la ville sont libérés sans pertes civiles. Encore aujourd’hui, ce récit de la libération de la ville reste dans les mémoires de la population Quercitaine, qui entretient toujours une amitié étroite avec la Nouvelle-Zélande.
Le Musée
Depuis 2023, Le Musée néo-zélandais de la libération – Te Arawhata raconte cette grande histoire à l’origine de l’étroite amitié franco-néo-zélandaise, mais commémore également les près de 12 500 néozélandais ayant servi sur le front occidental durant la Première Guerre mondiale.
Aménagé dans l’ancien commissariat de la ville, le musée propose une expérience immersive basée sur un mélange d’éléments cinématographiques, sensoriels et émotionnels pour s’immerger dans la narration, les œuvres sculpturales, les paysages sonores et les projections.
Le rez-de-chaussée propose aux visiteurs de découvrir l’histoire de la libération du Quesnoy, et notamment de la vie quotidienne durant les quatre années d’occupation allemande, avec notamment l’arrestation du maire Achille Carlier, accusé injustement d’avoir dissimulé des soldats alliés blessés. Dans une salle attenante se tient « le soldat Géant », une grande statue à l’effigie d’un soldat néozélandais, représenté assis, au visage mêlant espoir, soulagement et mélancolie.
Au centre du bâtiment, une échelle – Te Arawhata en Maori – évoque celle utilisée par les troupes néozélandaises pour franchir les remparts, et accompagne les visiteurs à l’étage, dédié à la réflexion, après avoir pris de la hauteur sur les évènements.



Informations pratiques
Horaires du 1er avril au 31 octobre : du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h
Horaires du 1er novembre au 31 mars : du mercredi au dimanche de 9h30 à 18h
Tarif d’entrée : Adulte €15 / Seniors €12 / Jeunes (6-18 ans) €8 / Gratuit pour les moins de 6 ans
Adresse : 18 rue Achille Carlier, 59 530 Le Quesnoy, France
[email protected] – 03 74 58 01 85