Histoire
Retour à la salle de presseSir John Monash : l'homme derrière le nom
À la fin de la Première Guerre mondiale, Sir John Monash avait acquis la réputation d’être l’un des commandants les plus innovants de son époque.
Je dirais que Sir John Monash a été le plus grand Général sur le front occidental, en Europe.
Né à Melbourne en 1865, Monash fut un brillant étudiant et devint en 1881 major de sa promotion à Scotch College, Melbourne. Il poursuivit ensuite ses études à l’University of Melbourne, en droit, art et ingénierie. En 1887, il rejoint la Melbourne University’s Metropolitan Brigade de la Garrison Artillery, marquant le début de sa carrière militaire.
Celle-ci fut si exceptionnelle et récompensée, que la plus importante contribution de l’Australie au Chemin de mémoire australien le long du front occidental – Le Centre Sir John Monash, porte son nom en son honneur.
Les actes de Monash au cours de la Première Guerre mondiale parlent d’eux-mêmes. Il a commandé la 4e brigade pendant la campagne de Gallipoli, et c’est là qu’il a pour la première fois vécu les conséquences tragiques d’une mauvaise planification et de mauvaises décisions de commandement – un souvenir qui ne le quittera plus pendant toute sa carrière militaire.
Après avoir été envoyé sur le front Ouest en 1916, Monash fut promu Major Général, et on lui confia le commandement de la 3e division.
En tant que Commandant, il mena ses troupes lors de batailles telles que Messines ou la troisième bataille d’Ypres.
Puis, en juin 1918, Monash fut pleinement reconnu pour ses capacités de commandement, et fut promu Lieutenant Général, commandant le Corps australien.
Il fut le premier australien envoyé sur le front occidental, car seuls des officiers britanniques avaient jusqu’alors commandé des troupes australiennes à ce niveau, jusqu’à sa promotion.
Celle-ci arriva à un moment ou ses compatriotes avaient besoin de changement, et Monash développa rapidement les tactiques qui évoluaient sur le front occidental depuis les batailles de la Somme en 1916.
Il réfléchit à la manière de dépasser ce qu’il appelait le « feu sans pitié des mitrailleuses », car il prônait l’utilisation combinée de différents types d’armements au combat.
Ce fut lors de la bataille du Hamel en juillet 1918 que Monash se créa la tenace réputation d’innovateur, menant ses troupes au succès dans ce qui est depuis considéré comme un « cas d’école ».
C’est grâce à sa préparation méticuleuse et à son commandement, tant offensif que défensif, que Monash triompha en 1918.
Le plus important est d’avoir un plan ; même si ça n’est pas le meilleur plan, cela vaut mieux que pas de plan du tout.
Au cours des derniers mois de la guerre, Monash continua à mener ses troupes vers la victoire, à l’aide de la planification et des stratégies pour lesquelles il était réputé. Il a joué un rôle clé dans l’offensive britannique du 8 août 1918, et fut salué pour son commandement lors des dernières batailles de la guerre.
Après la guerre, Monash reprit son travail d’ingénieur, jusqu’à devenir Directeur de la Victorian State Electricity Commission.
Monash était aimé et admiré par beaucoup, et reçut de nombreuses récompenses et décorations. À son décès, le 8 octobre 1931, plus de 250 000 personnes participaient à ses funérailles nationales à Melbourne.