
Au Centre
Retour à la salle de presseDe la musique de 1938 jouée à l’ouverture du Centre Sir John Monash

Une partition musicale écrite pour l’inauguration du mémorial national australien il y a 80 ans sera jouée lors de l’ouverture du Centre Sir John Monash, en avril 2018.
L’œuvre « Coo-ee: Our Australian Home » (« Coo-ee: notre foyer australien »), écrite par le compositeur britannique Loo E. Elgar, fut jouée lors de l’inauguration officielle du mémorial par en 1938.
Une copie de la partition musicale a été prêtée au Centre Sir John Monash et sera interprétée par l’orchestre de l’armée australienne, dans un hommage mérité à la relation entre les deux monuments australiens.
« Coo-ee » était un cri utilisé en Australie, notamment dans le bush, afin d’attirer l’attention, appeler à l’aide, retrouver des personnes disparues ou signaler sa position.
Ce terme, devenu populaire auprès des colons européens, tire son origine du peuple Dharug, les premiers habitants de la région de Sydney, et signifie « viens ici ».
Loo E. Elgar, auteur de nombreuses partitions théâtrales populaires, intégra le terme « coo-ee » à son hommage aux soldats australiens ayant servi sur le front occidental, loin de chez eux:
Though I am far from hearing
Your Coo-ee across the foam,
Soon I shall hope to be with you, dear one,
In our Australian home.
Si de là où je suis, je ne peux entendre
Ton Coo-ee à travers l’écume,
J’espère être bientôt près de toi, mon amour,
Dans notre foyer australien.

La composition d’Elgar fut utilisée lors d’une émission solennelle diffusée par la BBC et relayée dans toute l’Australie. Des trompettistes français jouèrent une fanfare et un chœur d’enfants chanta « God Save the King ». Le bourdonnement de quatre avions se fit entendre dans le ciel et un garçon de l’école Villers-Bretonneux offrit des coquelicots à la reine.
Lors de l’inauguration du mémorial, le roi George VI revint, devant une foule nombreuse, sur le dévouement sans faille des soldats australiens sur le front occidental: « Ils reposent en paix, tandis qu’au-dessus d’eux, la tour d’Australie fait le guet ».
Le vice-premier ministre australien Earle Page affirma que « l’Australie vénérera[it] pour toujours ce lieu sacré », tandis que le Président français Albert Lebrun déclara que la commémoration montrait l’étroite entente entre les deux démocraties : « Aux centaines de pèlerins qui ont traversé les océans jusqu’au sol où se sont battus leurs frères, je tiens à exprimer ma plus profonde sympathie et affection. »