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Les Australiens sur le front Ouest

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Actualités

Posté le 17 octobre 2017

En mars 1916, des centaines de milliers de jeunes Australiens se retrouvèrent dans le nord-ouest de la France, sur le front Ouest, où ils allaient plus tard mener bataille dans le théâtre d’opérations principal de la Grande Guerre.

Le front Ouest s’étendait sur plus de 700 kilomètres, partant des côtes belges et traversant toute la France jusqu’à la frontière Suisse. Les soldats des deux camps y connurent une forme inédite de guerre industrialisée, rendue possible par l’introduction de nouvelles technologies militaires : artillerie, fusils mitrailleurs, avions de combat, tanks et gaz mortels. Lorsque les troupes australiennes arrivèrent en France, le conflit s’était enlisé dans une guerre des tranchées. Ils n’eurent d’autres choix que de s’adapter à des conditions de danger et d’inconfort extrêmes.

Initialement, les forces australiennes étaient organisées en deux corps d’armée distincts regroupant, sous commandement britannique, les unités australiennes et néo-zélandaises. Cette situation perdura jusqu’en 1918, date de la fondation du corps d’armée australien. Le baptême du feu des soldats australiens eut lieu à Fromelles, le 19 juillet 1916, bataille durant laquelle la 5e division dut payer l’un des prix les plus lourds de l’histoire militaire australienne.  Peu de temps après, les 1e, 2e et 4e divisions se joignirent aux affrontements ayant lieu dans la Somme.

Les Australiens se bâtirent très rapidement une réputation de combattants tenaces et prirent part à des batailles de première importance stratégique, notamment à Bullecourt, Messines, Amiens, au Mont Saint Quentin ou lors de la troisième bataille d’Ypres. Après deux ans passés sur le front Ouest, au moment de la bataille de Villers-Bretonneux, c’est-à-dire au cours des derniers instants de la guerre, les Australiens avaient acquis une telle expérience que leur réputation de soldat n’était plus à faire.

Lors de la première bataille de Villers-Bretonneux, le 4 avril 1918, les Allemands parvinrent presque à capturer le village. Ils réussirent dans cette entreprise lors leur seconde tentative, le 24 avril, forçant les défenseurs britanniques à battre en retraite. Amiens était dès lors sous la menace directe des Allemands. Si les forces allemandes capturaient la ville et poursuivaient leur offensive jusqu’à la côte, elles diviseraient et isoleraient les armées française et britannique. Il était donc vital de reprendre Villers-Bretonneux au plus vite.

Le plan était relativement simple : une attaque surprise de nuit, sans bombardement d’artillerie préliminaire. Les 51e et 52e bataillons frapperaient le sud de Villers-Bretonneux, tandis que les 57e, 59e et 60e bataillons attaqueraient au nord puis pousseraient jusqu’au sud-est de la vieille voie romaine sortant de la ville. L’attaque fut lancée tard dans la journée du 24 avril et, malgré des pertes terribles, les Australiens progressèrent inexorablement vers leurs objectifs, atteignant la route joignant Villers-Bretonneux et Le Hamel. Au matin du 25 avril 1918, les troupes australiennes et britanniques avaient presque totalement encerclé Villers-Bretonneux. Le lendemain, la ville fut sécurisée et une nouvelle ligne de front établie. La menace allemande qui pesait sur Amiens était écartée pour de bon.

Le nouveau centre Sir John Monash, tout près de Villers-Bretonneux, donne aux visiteurs une occasion unique de découvrir à quoi ressemblait la vie des soldats australiens se battant sur le front Ouest. Dans les salles de projection à 360 °, les visiteurs pourront découvrir en immersion totale les batailles de Villers-Bretonneux et de Le Hamel.

Vous pouvez manifester votre intérêt à visiter le Centre Sir John Monash ici.

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