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Le centre Sir John Monash est ouvert au public

Le Premier ministre australien, l'honorable Malcolm Turnbull, député, avec son épouse Lucy Turnbull et le Premier ministre de la République française, Son Excellence Monsieur Édouard Philippe, sont guidés par le Attaché de la force de défense australienne au cimetière militaire de Villers-Bretonneux, France Commémorations - France et Belgique, Colonel Scott Clingan, avant l'ouverture officielle du Centre Sir John Monash.

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Posté le 25 avril 2018

Le 24 avril, les dignitaires et les descendants des soldats de la Première Guerre mondiale se sont donné rendez-vous juste à la sortie du petit village français de Villers-Bretonneux à l’occasion de l’ouverturedu centre Sir John Monash.

La cérémonie a été prévue de manière à coïncider avec les commémorations de l’Anzac Day ainsi qu’avec le centenaire de la deuxième bataille de Villers-Bretonneux.

Parmi les invités figuraient Malcolm Turnbull, premier ministre de l’Australie ; Édouard Philippe, premier ministre de la France ainsi que les descendants des anciens combattants sur le front occidental.

Michael Bennett, l’arrière-petit-fils de Sir John Monash, était présent parmi ces descendants.

Le premier ministre Turnbull a déclaré que le centre Sir John Monash rendait hommage aux plus de 295 000 hommes et femmes qui ont servi sur le front occidental durant la Première Guerre mondiale, ainsi qu’au personnel de défense actuellement impliqué dans la poursuite de la lutte pour les valeurs et les intérêts de l’Australie.

« Les Australiens ne sont guère militaristes… L’Anzac Day ne commémore pas une victoire militaire. La campagne de Gallipoli fut un échec tragique et coûteux. Nous honorons plutôt un triomphe de l’esprit humain, du courage, de la solidarité, de la résilience et surtout de la camaraderie », a déclaré M. Turnbull.

« Mais si nous ne nous faisons à aucun moment preuve de triomphalisme, nous ne devons jamais oublier les victoires militaires remportées par les forces australiennes au milieu des horreurs de la Grande Guerre.

Il y a exactement un siècle, c’est ici dans le village de Villers-Bretonneux que, dans cet esprit typique de l’Anzac et sous la brillante direction de John Monash, les forces australiennes ont remporté une victoire capitale en 1918, la première d’une longue liste.

Pour vraiment apprécier à leur juste valeur John Monash et les plus de 46 000 Australiens qui ont donné leur vie pour nous ici sur le front occidental, nous devons repousser les limites de notre imagination et contempler ce paysage avec leur regard de l’époque.

Le Premier ministre australien, l'honorable Malcolm Turnbull, député, s'adresse à l'auditoire lors de l'ouverture officielle du Centre Sir John Monash.

Au-delà de la géométrie parfaite de ces champs fraîchement semés et des lignes immaculées formées par chalets du village, il nous faut nous imaginer l’odeur, le son et la fureur de ce qui fut l’un des plus grands bombardements d’artillerie de l’histoire de la guerre. »

Turnbull a partagé le récit de l’un des 10 700 hommes dont le nom est inscrit sur le mur du mémorial national australien.

John Alexander Raws a écrit : « Ma tunique est pourrie de sang d’autres hommes et elle a été en partie éclaboussée par le cerveau de l’un de mes camarades. C’est horrible, mais pourquoi vous, qui êtes restés, ne devriez-vous pas le savoir ? Plusieurs de mes amis sont victimes d’une folie délirante. J’ai rencontré trois officiers dans la zone tampon l’autre soir, trois pauvres diables divagants et fous. »

Turnbull a également cité Thomas Taylor, un opérateur radio âgé de 21 ans qui travaillait au bureau de poste de Moss Vale avant de servir sur le front occidental. Taylor a rédigé un récit de ce qu’il a vu à l’aube de l’Anzac Day en 1918 à Villers-Bretonneux.

« Ce que nous y avons vu aurait de quoi submerger de compassion quiconque. Tout au long de la route, des brancardiers masqués conduisaient des hommes totalement aveuglés pleurant de douleur du fait des brûlures dues au gaz. Des dizaines d’entre eux progressaient difficilement en solitaire, tandis que la route était pavée de soldats attendant qu’un obus les fasse sortir de la misère. »

Le premier ministre de la France, Édouard Philippe, a rendu hommage aux soldats australiens qui ont défendu les terres françaises qu’ils protégeaient centimètre par centimètre « comme s’il s’agissait de leur propre pays ».

« Et il s’agit bien de leur propre pays », a indiqué M. Philippe.

« Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la terrible solitude que ces milliers de jeunes Australiens ont dû ressentir alors que leurs jeunes vies allaient être écourtées dans un pays étranger.

Un pays étranger. Un pays lointain. Un pays froid dont la terre n’avait ni la couleur, ni la texture de leur bush natal.

Cette terre fut le dernier abri de beaucoup de jeunes Australiens.

Pour nombre d’entre eux, cette terre fut la dernière confidente à qui ils confièrent une pensée ou un mot destiné à un être aimé resté de l’autre côté du monde.

Des êtres aimés qui n’apprendraient la triste nouvelle que plusieurs mois plus tard.

 

Le Premier ministre de la République française, Son Excellence Monsieur Édouard Philippe, prend la parole lors de l'ouverture officielle du Centre Sir John Monash.

La boue, les rats, les poux, le gaz, les obus, les camarades fauchés, nous ne pourrons jamais vraiment nous les représenter.

Il faut les raconter. Il faut les montrer – encore et encore.

Montrer les visages de ces jeunes hommes dont la vie s’est éteinte dans la boue des tranchées.

Montrer la vie quotidienne de ces jeunes volontaires de 20 ans, n’ayant écouté que leur courage juvénile, leur amour pour leur pays ou celui de leurs parents ou grands-parents, qui vinrent de loin pour mourir ici à Villers-Bretonneux.

Les montrer avec l’aide de la technologie moderne, sans perdre de vue les noms gravés sur le mémorial : des noms non pas virtuels, mais bien réels.

Nous n’oublierons jamais qu’il y a 100 ans, une nation jeune et courageuse de l’autre côté du monde est entrée dans l’histoire en écrivant une partie de notre histoire.

Jamais nous ne les oublierons. »

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Pour regarder l’ouverture officielle complète du Centre Sir John Monash, cliquez sur la vidéo ci-dessous.

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