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La carrière Wellington

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Posté le 6 juin 2018

On associe souvent les tunnels militaires aux explosions des abris sous les lignes ennemies, mais la carrière Wellington a accueilli jusqu’à 20 000 soldats alliés et un hôpital à 700 lits.

Le réseau de tunnels de 20 km a été construit par le corps des Royal Engineers, ce qui incluait des experts en excavation et dans la construction de tunnel provenant d’Australie et de Nouvelle-Zélande.

Ils effectuaient des préparations pour une grande offensive de l’armée britannique, la bataille d’Arras, en avril 1917.

500 mineurs ont travaillé pendant un an pour construire les tunnels et pour les relier aux carrières déjà présentes et datant de l’époque médiévale.

Beaucoup de ces hommes étaient appelés « Bantams » (un mot anglais signifiant « poule naine », car ces soldats d’une taille en-dessous de la moyenne avaient été rejetés par les unités régulières. D’autres avaient été jugés comme étant trop âgés, mais leur expérience en tant que spécialiste les ont rendus inestimables pour les opérations militaires et minières.

Les tunnels partaient du centre-ville d’Arras, sous une zone inhabitée, jusqu’à des points situés juste en face de la ligne Hindenburg tenue par les Allemands.

Les abris étaient équipés d’eau courante, de lumières électriques, de cuisines, de toilettes, d’un chemin de fer léger et d’un hôpital entièrement équipé. Le réseau était tellement grand qu’il a fallu donner des noms aux tunnels, et les Néo-zélandais honoraient ces lieux depuis chez eux.

Aujourd’hui, les tunnels ont été ouverts au public sous le nom de « Carrière Wellington – Mémorial de la Bataille D’Arras ». Il s’agit d’un musée souterrain géré par l’office de tourisme d’Arras et qui est dédié à l’armée britannique et aux forces des dominions, ce qui inclut les Australiens.

Les visiteurs sont menés vers un ascenseur vitré les menant jusqu’à 20 m sous terre, puis guidés à travers les tunnels et ce qui a été laissé par ceux qui les occupaient lors de la Première Guerre mondiale : de l’équipement minier, des bouteilles en verre, des boîtes en étain et des pots de rhum.

Les expositions montrent le travail des mineurs, la stratégie militaire utilisée dans ces constructions et la vie quotidienne des soldats vivant sous terre.

On y trouve également des marques et inscriptions sur les murs. Les soldats y ont laissé leurs noms, des éléments d’orientation et des dessins.

À la fin de la visite, les visiteurs passent par « l’Exit Number 10 » (la sortie numéro 10), qui était utilisée par les soldats pour monter au front  et passer à l’attaque.

Le 9 avril 1917, à 5 h 30 du matin, les sorties ont été dynamitées et les Alliés ont pris d’assaut les tranchées ennemies.

Le premier acte a été considéré comme un succès. Les Allemands ont été repoussés sur 11 km, et les Alliés parvinrent à prendre la crête de Vimy, au nord d’Arras. Cependant, l’offensive s’est enlisée et a été annulée, alors que les pertes alliées atteignaient 4 000 soldats par jour.

Après trois mois de travaux de rénovation, la Carrière Wellington – Mémorial de la Bataille D’Arras a fait peau neuve et propose aux visiteurs de vivre une nouvelle expérience au cours de laquelle l’immersion renforcée laisse très vite place à l’émotion.

Le 22 juin 2024, accompagné du Musée Bullecourt 1917, la Carrière Wellington viendra au Centre Sir John Monash pour une présentation de leurs sites en lien avec la Bataille d’Arras. La présentation sera donnée en français et sera disponible sur réservation. Plus d’information ici.

 

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