Histoire
Retour à la salle de presseIl n’y avait qu’à demander : une bénévole auprès d’anciens combattants en apprend plus sur ses liens familiaux avec le front de l’Ouest
Il n’est jamais trop tard pour commencer à s’interroger sur un de ses ancêtres militaires. Maureen Sargent, bénévole auprès d’anciens combattants, pensait bien connaître l’histoire de son grand-père et de ses grands oncles ayant servi sur le front de l’Ouest – avant une rencontre fortuite avec un auteur qui lui a apporté un éclairage nouveau.
Maureen se préparait pour un voyage en France lorsqu’elle a découvert des informations supplémentaires sur son grand-père, Michael John Ferricks, grâce à un contact à la sous-branche de Kyoomba de la Returned Services League, dans le Queensland du sud. Ils étaient en train de publier un livre sur l’hôpital militaire de Kyoomba et Deborah Wheeler, la chargée de projet, avait évoqué en passant un certain « Ferricks » parmi les 150 soldats sur lesquels elle faisait des recherches.
Maureen, basée à la RSL de Banyo, ignorait que son grand-père avait séjourné à « Kyoomba », un hôpital pour rapatriés et sanatorium.
Michael Ferricks et ses deux frères, originaires de Maryborough, sont partis tous les trois au front mais il fut le seul à en revenir. Thomas Ferricks est mort à Messines (son nom se trouve sur la Porte de Menin) et Austin Ferricks a succombé à la « grippe espagnole » alors qu’il attendait son retour au pays.
Les expériences vécues par des hommes comme Michael ont été rassemblées dans le récit de leur unité militaire, The Spirit of the 42nd. Un passage décrit l’arrivée du 42e bataillon à Passchendaele où les hommes, dans d’ « atroces » conditions climatiques, étaient épuisés, affamés et invalidés par leurs « problèmes de pied » et le gaz moutarde – « des cibles pour les snipers ennemis ».
« Le sol était dévasté par les obus et trempé par la pluie. Certains Tommies [britanniques] blessés étaient… dans un état épouvantable. … les « fortins » contenaient un effectif complet d’hommes morts et mourant de tous côtés. … La puanteur des corps était terrible. »
Maureen est en train de compiler ses recherches actuelles avec les documents trouvés par la RSL de Kyoomba.
« Mon grand-père était discret, il parlait peu et jamais de la guerre, mais il adorait bricoler et fabriquer des choses pour les enfants, » a-t-elle expliqué.
« Il a été gazé à Villers-Bretonneux et a eu des problèmes bronchiques, bien qu’il n’ait jamais laissé paraître à quel point il souffrait.
« Je suis allée au front de l’Ouest cinq fois et chaque fois j’en apprends un peu plus sur ma famille. »
Maureen a consacré sa vie à servir les anciens combattants et leurs familles. Après une carrière au Département des Anciens Combattants, elle est devenue bénévole mais travaille autant d’heures qu’auparavant.
Son travail consiste à assister les anciens combattants chaque jour, encourager les Australiens à s’engager dans la Citizens’ Auxiliary de la RSL et soutenir les anciens membres des forces de défense. En 2014, son engagement a été reconnu de manière formelle avec la médaille de l’ordre de l’Australie.
Lecture complémentaire
Vivian Brahms. The Spirit of the Forty-Second: Narrative of the 42nd Battalion, 11th Infantry Brigade, 3rd Division, Australian Imperial Forces, during the Great War, 1914-1918. 42nd Battalion, AIF Association, 1938.