Histoire
Retour à la salle de presseComment les enfants vécurent la Première Guerre mondiale
La Première Guerre mondiale a touché tous les secteurs de la société australienne. Près de 417 000 hommes se sont enrôlés, tandis qu’un grand nombre de femmes ont été recrutées pour des postes qui étaient vacants. On attendait également des enfants qu’ils contribuent à l’effort de guerre.
Voici 10 façons dont la guerre a impacté les enfants sur l’arrière-front :
1. Le volontariat : On attendait des enfants qu’ils apportent leur contribution à la guerre. Beaucoup ont menti sur leur âge pour pouvoir s’enrôler mais ceux qui sont restés au pays ont été appelés à faire leurs valises, à tricoter des « vêtements de tranchées » (chaussettes, écharpes, etc.), à travailler dans les fermes et à aider dans les hôpitaux. Les scouts et les guides faisaient également ce travail et, dans certains États comme l’Australie du Sud, leurs efforts étaient formalisés par un Fond patriotique qui fonctionnait par l’intermédiaire des écoles.
2. Aptitude au combat : Les campagnes de santé publique et les publicités de sociétés telles que Arnott’s se sont concentrées sur la nécessité de garder les enfants forts et actifs, prêts à faire leur devoir et à défendre une jeune nation.
3. Formation des cadets : De 1911 à 1929, l’Australie a imposé une formation militaire obligatoire pour les hommes âgés de 12 à 26 ans. L’entraînement des cadets commençait à l’école et se concentrait sur les exercices physiques, le sport et le devoir patriotique.
4. Les tâches ménagères : De nombreuses femmes remplaçant les hommes dans les usines et les chantiers navals – et subvenant souvent aux besoins de familles entières – les enfants s’occupaient souvent des tâches ménagères et des plus jeunes.
5. Le travail de la terre : Les familles étaient encouragées à cultiver leurs propres fruits et légumes afin de disposer d’un stock suffisant pour la ligne de front. L’emblématique biscuit Anzac est apparu comme un moyen de combiner trois produits de base du garde-manger – les flocons d’avoine, le golden syrup (un sirop de sucre brut de couleur ambrée), et le bicarbonate de soude.
6. Collecte de fonds : Les enfants étaient encouragés à donner leur argent de poche pour contribuer à l’effort de guerre par le biais d’associations caritatives, d’églises et d’hôpitaux militaires.
7. Récupération et recyclage : Les enfants collectaient la ferraille et d’autres articles indispensables pour économiser sur les dépenses des ménages et aider l’Empire.
8. Mise au travail : Lorsque les hommes embarquaient pour le front, les femmes et les enfants étaient mobilisés comme main-d’œuvre. Les revenus des jeunes complétaient les revenus familiaux, qui souffraient de l’absence ou de la perte de l’homme, soutien de famille parti au combat. Une femme se souvient : « J’ai obtenu un poste chez David Jones [à 14 ans] … Bien sûr, notre mère nous y emmenait … nous devions travailler le samedi matin, et c’était 48 heures par semaine … J’étais payée 10 shillings …
9. Propagande : Lorsque le débat sur la conscription a éclaté et a divisé l’Australie en 1916 et 1917, les enfants ont été de plus en plus stéréotypés dans la communication politique comme des créatures innocentes qui pouvaient remettre en question la décision d’un homme de ne pas servir. Les garçons et les filles étaient souvent vêtus de petits uniformes de soldats et d’infirmières, et ils figuraient dans des ballades de guerre comme « Daddy’s in the Dardanelles » (1916). Des brochures et des livres d’histoires incitaient les enfants à travailler dur et à faire des économies pour contribuer à l’effort de guerre.
10. Les jouets : La guerre – et l’essor de la production de masse – a changé les jouets des enfants. Les fabricants encourageaient les enfants à s’identifier au patriotisme, par le biais de petits soldats, d’ours en peluche vêtus de l’uniforme national, de mitrailleuses, de canons, d’avions, de cuirassés, de chars d’assaut et de jeux de société.