Histoire
Retour à la salle de presseLe centenaire de l'Armistice en Australie et en France
Le centenaire de l’Armistice de la Première Guerre mondiale sera commémoré dans toute l’Australie le dimanche 11 novembre avec la minute de silence coutumière à 11 heures.
Cette tradition est une idée d’un journaliste australien, Edward Honey, qui a écrit au roi George V et a suggéré une courte période d’observation et de réflexion.
Le 7 novembre 1919, le roi a publié une proclamation qui demandait deux minutes de silence à 11 heures le 11 novembre.
Dans les années d’après-guerre, le jour de l’Armistice a pris une signification particulière. Le moment où les hostilités cessèrent sur le front occidental fut universellement associé au souvenir de tous ceux qui moururent à la guerre ; et après la Seconde Guerre mondiale, il fut rebaptisé « Remembrance Day » (Jour du Souvenir) ».
Aujourd’hui, en Australie, de nombreux Australiens s’arrêtent à 11 heures précises pour une minute de silence unifiée.
Comment les autres pays observent-ils cette journée historique de commémoration ?
Depuis 1922, le 11 novembre est un jour férié en France, en Belgique et au Canada.
En France, les observateurs portent le Bleuet de France comme symbole du souvenir. Comme le coquelicot, le bleuet pousse à l’état sauvage dans les champs d’Europe. Il est depuis longtemps associé à la mémoire et à la solidarité, et le bleu était la couleur des uniformes des Poilus.
La France, comme l’Australie, ne compte plus aucun ancien combattant de la Première Guerre mondiale vivant, mais le 11 novembre, les gens se rassemblent devant les mémoriaux et sur d’anciens champs de bataille et assistent à des défilés pour se souvenir du service et du sacrifice de leurs hommes et femmes.
À Paris, le Président de la République française assiste à une cérémonie à l’Arc de Triomphe et dépose une couronne sur la Tombe du Soldat Inconnu.
Cette cérémonie est suivie de deux minutes de silence : une pour les soldats et les civils morts au cours du conflit et une seconde pour les survivants, notamment les veuves, les orphelins, les vétérans et les blessés.
La journée est encore plus sombre sur l’ancien front occidental où plusieurs villages sont « morts pour la France », rasés lors des derniers combats qui ont conduit à l’Armistice.
Il s’agit notamment des villages de la Meuse évacués au début de l’année 1916, juste avant la bataille de Verdun (du 21 février au 18 décembre) : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux et Louvemont-Côte-du-Poivre.
Après la bataille, les habitants retournent chez eux pour ne plus rien trouver. Un an après l’Armistice, le gouvernement français a décidé que ces villages ne seraient pas reconstruits mais resteraient des lieux de mémoire.
En 2016, le gouvernement français a créé un musée de la guerre à Verdun, à l’est de Reims, et un musée des chars à Flesquières, au sud-est d’Arras.
Comme l’Australie, la France compte des milliers de soldats inconnus qui ne sont jamais rentrés chez eux et qui n’ont pas de tombe connue.
La France compte 265 cimetières militaires qui contiennent les dépouilles de quelque 740 000 soldats. Les tombes inconnues sont marquées « Mort pour la France ».
Le dimanche, des cérémonies du Jour du Souvenir se tiendront dans toute l’Australie et seront retransmises à la télévision nationale. Pour en savoir plus sur les retransmission en streaming, cliquez ici.
À l’occasion du centenaire de l’Armistice, le Ministère australien des anciens combattants a également lancé une campagne pour encourager les Australiens à retracer l’histoire de leurs ancêtres militaires. Pour en savoir plus sur Just Ask, cliquez ici.